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Le blog de Mat au Bénin

Le blog de Mat au Bénin
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12 novembre 2007

Vacances au Ghana - Septembre/Octobre 2007 (suite)

... suite

Dernière semaine au Ghana qui restera, pour moi, la meilleure de ces vacances.
Nous sommes toujours dans la partie Est du pays, entre le lac Volta et la frontière togolaise.

Pour les derniers jours nous nous rapprochons petit à petit d'Accra. Toujours en utilisant les trotros.

ai juste importé quelques photos (super long..), les commentaires arrivent ... mais "ça reste un peu un peu", il faut bien bosser un peu.

Fufu Fufu_2

Ho_1 Reserve_Arbre Reserve_Guide

Rhum_1 Rhum_2 Rhum_3 SugarCaneIsland_1 SugarCaneIsland_2

Ada_1 Ada_2 AdaPirogue

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24 octobre 2007

Vacances au Ghana - Septembre/Octobre 2007

6 mois, c'est le temps qu'il faut au Bénin pour faire quelquechose... et donc de remettre un peu tout ça à jour.

Le Ghana, pourquoi ?  "tu verras c'est un pays super cool, avec des gens très accueillants, des paysages superbes". "Ouais et puis y a pleins d'activités à faire, des trucs à voir, des bonnes balades". "Et puis c'est vraiment pas cher et de bonne qualité!"
De beaux echos rajoutés à quelques infos encourageantes glanées sur le net, je motive Maelle pour partir 3 semaines dans cette contrée voisine du Bénin, d'où est originaire Marcel Desailly (souvenez-vous, le gars qui a un bon jeu de jambes...) et qui est l'une des destinations africaines de Robert August dans Entless Summer. Autant dire que ça sent bon tout çà !!!

Voici une petite carte du pays et de notre petit tour de 3 semaines

Carte_2

Alors, petit prélude contextualisant cette contrée (c'est un peu historique alors si ça vous gonfle déjà, sauter le paragraphe avec les dates).
En 1471, les Portugais débarquèrent sur la côte du futur Ghana, qui recevra par la suite le nom de « Gold Coast » (Côte-de-l’Or). En 1482, ils fondèrent un premier comptoir commercial à São Jorge da Mina, là où se situe actuellement la forteresse Elmina. Les Portugais se lancèrent le commerce de l’or, et la région devint le premier fournisseur de l’Europe. Ils gardèrent le monopole de ce commerce pendant plus d’un siècle et demi. Ils se lancèrent également dans le commerce des esclaves, commerce plus rentable que celui de l’or, qu’il supplanta bientôt en importance dès la seconde moitié du XVIIe siècle. Ils fondèrent El Mina, véritable base militaire, à partir de laquelle les portugais imposèrent leur volonté aux ethnies côtières, afin qu´elles leurs procurent or et esclaves.
Ce commerce attira des convoitises, les Hollandais réussirent à chasser les Portugais de l’Afrique occidentale en prenant leurs principales forteresses, entre 1637 et 1641. Les nouveaux colonisateurs partagèrent l’espace côtier avec les Britanniques, et quelques marchands européens. À l’intérieur des terres, de puissants états Akan se créèrent, dirigées par les Achanti, qui exerçaient une domination sans partage sur les peuples voisins, qui devaient payer un tribut sous forme d’esclaves.
Les Britanniques prirent progressivement l’avantage face aux Portugais et aux Hollandais, dans la lutte pour le contrôle du commerce de l’or et des esclaves. Mais ce dernier est aboli en 1807 par le parlement de Winchester. Les Britanniques achetèrent les comptoirs hollandais en Afrique, et fondèrent une nouvelle colonie, le Togo britannique (Togoland) en 1874. Dans les années 1920, la « Gold Coast » devint la colonie africaine la plus prospère grâce notamment au commerce du cacao, et aux exploitations minières.
Le Ghana est indépendant de la Couronne britannique depuis le 6 mars 1957.
(Wikipedia)

Notre histoire sur place est toute autre...

Après de belles galères, onéreuses, pour récupérer son visa ghanéen, Maelle atterrit à Accra, la capitale. Les prix ici sont presques identiques à ceux pratiqués en Europe pour les hotels, restos. La qualité en moins, malheureusement. Ici c'est simple presque tous les prix (affichés !!!) sont en dollars US, you know. Mais c'est déjà dépaysant !
On dégage rapidement de ce coin qui n'a pas de réel intérêt pour nous. Dans les quartiers "riches", on a l'impression d'être de l'autre côté de l'océan atlantique ou de la Méditerranée.

Direction l'Ouest du pays, en longeant la côte.
Petit arrêt à Krokrobite, fief des rastas et des blancs d'Accra qui viennent sur cette plage les WE. Cette petite baie est notre première rencontre avec l'océan ghanéen et les pirogues.

Krokrobite Krokrobite - Pirogue de pêcheurs. Ils n'aiment pas être pris en photo alors on est obligé de ruser un peu pour ramener des images de ces très belles embarcations colorées.

Le soir, direction Winneba, une ville où la pêche est au centre des activités (comme la plupart des villes du littoral d'ailleurs). Nous logeons au bord de la lagune, très sympa.
Winneba Vue de la chambre... entre lagune et océan.

Cape Coast, cité qui s'est développée autour de la traite négrière. 2 millions d'africains seraient passés par la porte de non retour...
CapeCoast_1 Vue de la chambre du gouverneur sur la baie où mouillaient les navires du commerce triangulaire.

Petite anecdote, depuis les appartements du gouverneur anglais de l'époque, nous apercevons pour la première fois des baleines.
Petite particularité des visites (de quasiment toutes celles du séjour), on ne comprend pas grand chose, voire rien, de ce que raconte les guides, l'accent local est assez rude. Même les anglophones ne comprennent pas beaucoup plus que nous, petite consolation...

Elmina, ville symbole de la traite.
Elmina_1  Port d'Elmina et sa petite baie.

Au milieu de la cour du fort, on trouve une chapelle, située au dessus des salles où étaient empilés les esclaves qui restaient là plusieurs mois entassés dans l'obscurité entre les morts et les déjections.

ElminaFort_2 Fort d'Elmina. L'horreur se cache derrière la blancheur des murs et des cocotiers.

ElminaFort_3 2 types de gnouf, un pour les africains, l'autre pour les blancs. Devinez lequel était pour les esclaves rebelles ?

Furtivement nous apercevons une nouvelle fois des baleines. Le Ghana serait-il mieux que le Saint-Laurent (Québec) pour voir ces bébètes ?
Nous dormons à Brenu, village côtier les pieds dans l'eau. On y voit clairement les effets de l'érosion, petit à petit il est grignoté par les vagues et l'océan.
Brenu Village de Brenu

Busua (ville la plus à l'Ouest de notre voyage), village hyper touristique en d'autres saisons (janvier-mars) nous offre quelques vagues, de belles promenades mais surtout un instant de repos. Car partout où nous passons, ça grouille de vie, de circulation, de bruit, d'odeurs et de ce qui nous a gêné réellement: des c...!!  Depuis l'hotel, on ne perd pas une miette du balai aquatique de nos petits cétacés et des vagues...

Busua_baleine Busua - Depuis le balcon de la chambre, on observe plusieurs baleines qui se prélassent dans la baie.

Busua_BlackMambaCorner Pointe du Black Mamba Corner (pas mal de rastas dans les parages)

Busua_pecheurs Pêcheurs rentrant au port avec des langoustes

Les villages de Dixcove et Butre aux alentours de Busua sont très agréables.

Dixcove_2 Vue de la baie de Dixcove depuie un fort. Des superbes vagues (droites que l'on voit ici mais aussi des gauches sur du reef) au large. Spot réputé dans le coin.

Dixcove  Des enfants partout, pas très très vieux.

Butre et son fort portugais en ruine qui surplombe une petite baie. Longue promenade sur la plage avant de se taper une bonne averse tropicale.

Butre  Butre_2 Plage de Butre avant l'orage

Butre_1 Vue depuis un fort portugais en ruine

La première semaine sur la côte se boucle tranquillement. Direction le pays Ashanti, réputé pour son peuple guerrier, sa culture et son artisanat.
Direction Kumasi, 2ème ville du pays à 5h de route de Cape Coast puis directement vers le lac Bosumtwi.

Bosumtwi_2  
Ce lac, tout rond, est situé dans un cratère météoritique.
Nous logeons dans une case au bord de l'eau. Nous y restons 2 jours. Balades à pied dans les bananeraies (il fait chaud et humide sous les régimes!), sur les flancs du cratère à la végétation luxuriante, de beaux panoramas s'offre à nos mirettes. Coucher de soleil en faisant trempette.

Bosumtwi_1  Coucher de soleil depuis le lac Bosumtwi.
Bosumtwi_3 Petit port de pêche sur le Lac Bosumtwi

Ici on ne trouve pas de pirogue creuses, simplement de longues planches plates légèrement taillées pour mieux filer sur l'eau. Pas de pagaies non plus, tout se fait à la main (ou avec des sortes de raquettes). Elles sont posées sur de petits pics en bois. Toute une technique pour tenir assis dessus !

Kumasi et ses villages alentours avec des vestiges de temples ashantis. Des bas-reliefs en argile couverts de latérites entoure l'enceinte de la cour intérieure.

Besease   Besease_2 Figures en argile symbolisant ... euhh...des choses mais incompréhensibles à nos oreilles.

Besease's shrines, mot longtemps resté mystérieux pour nous du fait de la prononciation "à la ghanéenne".

On continue notre périple et filons vers l'Est maintenant en longeant le sud du Lac VOlta. Ce lac est artificiel, il est du à la création du barrage hydroélectrique d'Akosombo qui alimente en électricité le Togo, le Bénin, un peu le Ghana (le pays préfère vendre son électricité, plus chère, aux pays voisins que de fournir ses habitants correctement) qui du coup souffre de coupures incessantes.

Nous faisons une étape par Koforidua, ville dans les montagnes où l'on trouve un marché aux perles. Négociations fermes avec les vendeuses pour ces précieuses perles, typiques du ghana. Traditionnellement utilisées dans les cérémonies, elles symbolisent toute sorte de phénomènes (passage à l'age adulte, femme qui se marrie, chef du village, pour couvrir les morts, etc.). Je crois que Maelle est parée pour toutes les occasions à en croire la quantité ramenée...

Perles_2 Publicité pour les perles

Visite d'une usine qui fabrique ces "beads". Fabrication très rudimentaire utilisant des techniques simples. Les gens y sont très accueillants, ce qui fait du bien ! en même temps on ne repart pas les mains vides... oui oui je médie un peu, désolé, on est français ou bien ?

Perles Atelier de confection des perles

"Bead is everywhere" mais bon, ça va un moment alors on s'est fait une excursion dans les alentours de Koforidua pour visiter une grosse chute d'eau. Rafraichissante après presque 2 heures de marche qui ressemblaient plus à de l'escalade d'ailleurs.

Chutes_Eau_1 Chute d'eau au Nord de Koforidua

Après un nouveau périple en trotro (taxi-brousses locaux), nous arrivons dans la partie Est du pays, celle qui est limitrophe avec le Togo. Nous sillonons le coin entre le lac Volta et les montagnes qui nous séparent de Kpalimé (ville togolaise, étape de notre précédent voyage au Togo). On y retrouve principalement la même ethnie, les éwés. Des gens très paisibles et agréables.

On choisit de filer au Nord pour redescendre tranquillement vers le Sud pour se rapprocher d'Accra au fil des jours.
Hohoe (se prononce "Roroé"), est une petite ville qui nous sert de base pour des balades dans les montagnes.
Les chutes d'eau sont les principales attractions de cette région. Celles de Wli sont réputées pour leur hauteur. Nous tombons juste sur une promo d'étudiants ghanéens qui font la fête au pied des chutes. Ambiance !!

Wli Maelle au pied des chutes de Wli

Wli_2 Les chutes sont dans le fond pour celles et ceux qui ont de bons yeux... Vue des montagnes depuis le village de Wli

La marche pour aller vers les grottes cachées est sacrément rude. Notre guide, 65 ans, est increvable. Nous si ... On y découvre la flore utilisée pour la médecine locale, des caves où des légendes/rites se sont déroulés et de très belles vues de la vallée.

Caves_1 Caves_2 Caves_3 Balade dans les montagnes pas loin de Hohoe.

Cacao_Village Séchage des fèves de cacao (cocoa) dans le village

Visite d'un sanctuaire de singe. Une caractéristique de ces singes est qu'ils vivent avec les habitants du village. Ils sont vus comme des "petites divinités". La visite est une belle arnaque car les singes sont domestiqués (même s'ils se targuent bien de dire le contraire). Ils ne rappliquent qu'à la vue de bananes amenées par un guide. Tant qu'il y a de la bouffe, ils restent là, ensuite une fois le cadeau consommé, c'est moins évident de les voir...
Singe Le leader de la horde, quand il arrive les plus petits, dégagent.

Après quelques énervements avec les taxis arnaqueurs, nous décidons de partir à pied dans la montagne pour rejoindre un petit village. Pas facile avec une carte au 1:100 000.
Ho_2  Ce monsieur de 65 ans s'est habillé pour la photo. Une santé et un physique de fer, grâce au miel... Il nous indique un sacré raccourci pour aller à Amedjofe, ville perchée dans les montagnes, plus de 2 heures de grimpette bien bien rude au milieu d'une végétation tropicale luxuriante.
Ici les gens sont vraiment cools mais ont quelques différends avec le système métrique... un peu énervant quand tu en as déjà  plein les pattes et que tu tapes 5-6 km de montagne en plus, au lieu des 1,5 km annoncés (le fameux "ça reste un peu un peu"). Par chance nous chopons dans la vallée le dernier bus, sorti de nulle part, juste avant une bonne grosse averse, ouf !!!

La suite ...

27 avril 2007

Pendjari

Bonsoir,
un petit saut dans le temps et dans l'espace, nous revoilà au pays, à Natitingou (la "grande ville" au Nord Ouest du Bénin), camp de base pour notre dernière grande excursion, dans le parc naturel de la Pendjari.
Mars est un mois assez chaud, preuve en est par l'explosion claire, nette et précise du pneu du 4*4 avec lequel nous avons navigué dans THE réserve faunistique du Bénin. (Bon nombre de personnes disent qu'il n'y a pas beaucoup d'animaux dans ce parc et que c'est un peu naze comparé au Kenya, Tanzanie et autres safari-lands situés plus à l'Est de l'Afrique. Bé tant mieux pour eux s'ils ont pu y aller !...)

Pneu_explose photo pneu explosé (bien sympa de changer ce bordel au milieu de la brousse)

Température extérieure assez rude. Je pense qu'à l'ombre on dépasse les 40°C, le problème c'est qu'il n'y en a pas ! Même en étant un peu plus habitué à la chaleur, c'était super super chaud, pas un pet' d'air. Le moindre petit clignement d'oeil et hop tu as perdu 1 litre de flotte ! j'exagère pas trop ... bref il fait chaud quoi !
Le long des pistes, on croise pas mal de bébètes en tous genres: antilopes cheval, kobe, facochères, babouins, kalao, ... on était un peu comme des gamins, tous excités par ce qu'on voyait. Et ce n'était que le début !

Facocheres  Babouin2 Antilope_Assigni   AntilopeCheval

photos facochères, kobe, babouins

Le désagréement climatique a sa contrepartie. Car qui dit grosse chaleur, dit pas de mares temporaires et du coup toutes les bestioles sont regroupées autour des mares permanentes (qui sont peu nombreuses et agrémentées d'un petit observatoire ombragé pour le bonheur des touristes).
Spectacle assuré: les buffles avec les hippopotames, les antilopes à côté de la lionne, les oiseaux mangeant près des crocodiles, les babouins et les paparazzis bretons,... l'arche de Noé !

Crocos   Babouin photos crocos, babouin big nose

L'entrée en lice de la lionne est un rituel bien rôdé. D'abord les babouins crient, montent dans les arbres, puis tous les animaux ou presque scrutent l'arrivée et laissent la place à la bêêeete. (j'ai ressenti également un léger stress à ce moment, une sorte d'instinct primaire va savoir !). On a l'impression que le temps s'arrête autour de la lionne. Une fois la panse bien hydratée, elle s'est mise sous l'ombre d'un arbre avant de se croquer une pintade sauvage (pas vu mais le guide nous a dit l'avoir aperçu).

Lionne1_copie photo lionne

La première lionne sauvage de notre vie ! Impressionnant.

Toute la journée on a tourné dans le parc et pris plein les mirettes. Le soir, camping au milieu du parc. Maelle se souvient certainement encore des cris de babouins, d'hippopotames, des bruits d'arbres qui pètent sous la puissance des éléphants, des moustiques partout, une chaleur torride, la visite de buffles,...

Le lendematin, au petit matin, de belles rencontres imposantes: troupeau au galop de buffles (comme dans les films où des bisons courent au milieu de la plaine avec la poussière qui s'envole), des hippos bien peinards au milieu de leur mare et en cloture 2 troupeaux d'éléphants assez mastoques. On les a vu de près, c'est dingo !

Hippopotames   Elephantsphoto éléphant et hippos

Toutes les bonnes choses ont une fin. Alors pour terminer ce périple, on a fait un petit détour par les collines qui entourent la plaine du parc. Quel contraste !! du paysage très sec qu'offre la brousse et la savane on passe à un havre de paix où l'eau abonde, les lianes se baladent d'arbre en arbre dans une végétation luxuriante. Voici les chutes du Tanaugou.

Tanaugouphoto des chutes

Ce fut le moment de se débarrasser de toute les couches de crasse accumulées durant ces 2 jours, pas du luxe... 

Rafraichis et propres, nous sommes retournés à Natitingou pour reprendre des forces et préparer le retour sur Cotonou, le lendemain matin.
Après 8 h de bus, on retrouve la ville, grouillante de vie, saturée par la circulation, polluée,... welcome to Cotonou !!

Derniers jours à flaner dans la ville, glaner quelques souvenirs, goûter les quelques spécialités culinaires locales pas encore testées et l'avion pour Quimper s'envole.
Fin des vacances.

(enfin, la vie au quotidien n'est jamais très loin de celle que l'on a en vacances...)

Bien à vous,

2 avril 2007

Une semaine au Togo

Reprenons, nous sommes toujours au Togo, à se promener dans les alentours de Kpalime (non loin de la frontière du Ghana, plus à l'Ouest). Au milieu de la forêt tropicale.

Foret_Kpalime_copie

Ici on cultive pas mal de trucs. Entre autres, café, noix de coco, cacao, ananas, mangues, bananes et coton. On trouve également toutes sortes d'arbres: tecks, irokos, ébènes qui nous sont si chers ... mais aussi des avocatiers (suis devenu moins bête à cette occasion) et des calebassiers aux fruits impressionnants que l'on vide, fait sécher pour en faire des récipients. Des vacances culturelles !!

... Calebasse_Kpalime_copie calebasse (bizarres ces granny smith)

... Cacao_Kpalime_copiecacao

Au détour d'un bananier, nous avons rencontré un agriculteur qui nous a invité à déguster un ananas. Armé de son coupe-coupe fétiche, il nous prépare cela en 3 coups (pour moi c'est plutôt 10 minutes) et sert sur une feuille de bananier ce met salvateur. DELICIEUX !!

...CoupeurAnanas_Kpalime_copie Sa gentillesse était aussi grande que son sourire

Batique_Kpalime_copie Artiste exposant ses créations dans un petit village au milieu de la forêt. Tout les couleurs sont issues de pigments naturels qu'il va chercher dans la forêt.

Après une retraite dominicale dans un monastère perché sur une montagne (rien à voir avec les images que l'on a du Tibet), on reprend le chemin du Nord, tranquillement.
De toutes les façons, c'est le seul moyen de faire les choses ici.
Pour illustrer cela, prenons l'exemple d'Atakpame. Armé de motivation et d'ambitions pour cette journée, on se pointe à la gare routière pour choper un taxi-brousse qui monte à Kara (ville distante de 400 km en gros d'où est originaire l'ancien président, un peu dictateur quand il est au travail, Eyadema Gnassingbé. Très souvent soutenu par la France au passage ...)
Le propos n'est pas là. Oui, le taxi-brousse!

8h00, on prend un ticket, il ne manque que 2 personnes pour partir avec le van (qui ne part que lorsque les 9 places officielles sont payées). Nous sommes donc 7. Je me souviens encore du type qui s'occupait du business: "bientôt ça va être bon". On est confiant.

9h00: Pas de départ en vue, le discours est le même : "bientôt ça va être bon". Pas de soucis, on est au parfum et un peu rôdé aux longueurs que peuvent prendre les choses.

10h00: Ah! la situation évolue, un départ est envisagé. Cool, on s'installe.

11h00: Faux départ, le gars qui devait venir n'est plus là. Mais pas d'inquiétude à avoir : "bientôt ça va être bon", ouais ouais ...

11h30: le 9ème gars se pointe. Il était parti en ville s'acheter une connerie que l'on trouve partout. Après un petit linchage verbal, on part ! la confiance revient.

11h35 (et 1km plus loin): le taxi s'arrête et prend des gens qui attendent au bord de la route et vont au même endroit que nous. Pourquoi avoir attendu 3h30 des clients qu'il trouverait juste quelques km après.... n'étant pas africain, je ne comprendrai jamais.

12h30: on est plus de 20 dans le van, sans compter les poulets, et il fait plus de 40°C à l'ombre.

13h30: Panne du moteur.

17h30: Après avoir franchi quelques "cols" où des camions gisaient en contre bas ou sur le bas côté, car trop chargés et sans freins (un peu pourris quoi), nous arrivons à destination, 6h plus tard. Exténués par la chaleur, les courbatures et les nombreuses fois où l'on a failli perdre la vie.
Profitant de cette journée finalement perdue (du point de vue touristique), nous enchainons dans un autre taxi, puis un autre, pour débarquer, en même temps que la nuit, à Kantè, aux portes du Pays Tamberma. Content d'y être arrivés mais malheureusement sans la motivation et les ambitions matinales.
Conclusion: prévoir un timing large quand on veut utiliser les transports locaux et une sacrée dose de calme, patience (chapeau maëlle !). Pour passer un voyage plus agréable, je conseille également le nez bouché.

Pour nous, tout ceci restera anecdotique biensûr. Ce n'est pas dans notre quotidien de privilégiés.

Heureusement, les moments pénibles ont leurs corrolaires. Ce jour là, il s'appelle "le Pays Tamberma". Sublime.
Pour le décor, il faut mettre en arrière plan des collines rocailleuses, avec dans les vallées de la brousse parsemée de baobabs, coupée de temps à autre par une rivière

PaysTamberma_1_copie femmes lavant le linge et enfants se baignant dans la rivière.

et des petits "hameaux" aux constructions spécifiques, les tatas. Qui sont la cause de notre venue. Ce sont des constructions qui ressemblent à de petites forteresses (Vauban était-il venu en Afrique?) servant de bastion pour une famille. C'est un peuple guerrier à la base. La concertation a remplacé la confrontation entre villages.

... TataTamberma_3_copie TataTamberma_2_copie

C'était la période des rites d'initiation des jeunes afin qu'ils deviennent des hommes. Le soir, des cérémonies sont réalisées où les ancêtres et les divinités sont conviées. Des sacrifices et des offrandes sont biensûrs de la partie.

... TataTamberma_1_copie ... nous sommes devant l'entrée d'une chambre où dorment les enfants en initiation. Les traces des rituels sont encore fraiches, ici un mélange de poulet égorgé avec du sodabi (un alcool local qui arrache grave)

A l'arrière de zemidjans, nous parcourons les 40 km de piste nous séparant du Bénin, où nous arrivons sans passer de poste frontière

...PaysTamberma_2_copie

Là, direction Natitingou (Nord du Bénin), ville servant de camp de base pour le Parc Naturel de la Pendjari.

... la suite au prochain épisode [eh oh ! on est en Afrique ici, amzerzo !!! ]

29 mars 2007

Bilan des 3 mois (enfin bientôt)

Bonsoir,

Déjà presque 3 mois sur place, ça file vite !
Et près d'un mois et des brouettes de silence sur ce blog, voici une petite mise à jour. Retard excusé par des vacances, des coupures d'électricités vraiment incessantes, un réseau laborieux et des impératifs de boulot. Donc très très peu de ma faute ... humhum (et la plage aussi).

Oui, des vacances! ("déjà!!" disent certains...) Une quinzaine de jours en très bonne compagnie .Maëlle a-t-elle initié le mouvement ? j'espère. Ce serait sympa de vous accueillir
On a plannifié un road book, assez chargé. Grosso modo une boucle du Sud Bénin vers le Sud Togo, puis vers le Nord Togo, Nord Bénin et retour à la case départ, au Sud Bénin à Cotonou. J'invite donc les lecteurs non spécialiste de l'Afrique Sub-saharienne de prendre un bel atlas ...

Mais avant de partir, quelques petites recommandations d'usage ...

DSC01589 on est prévenu !

On est parti les premiers jours sur Possotomè, un village au bord du Lac Ahémé (à 80 km à l'Ouest de Cotonou). Accompagnés d'éco-guides locaux, on s'est lancé sur le lac en pirogue. Pêche, cultes vodouns et traditions n'ont quasiment plus de secrets pour nous.

DSC01629 (considéré comme un lancer nul, ne vous y trompez pas. Même pas un tout petit castrec !)

DSC01630 On est tout de même arrivé à bon port !

Quelques beaux sourires de la région :

Denis_copie  EnfantsPossotome_copie 

Ensuite: grand départ ! Sacs sur le dos, on s'est lancé dans les moyens de transports locaux (taxis, zems, taxis-brousses) avec pour objectif le Togo et la ville de Kpalimé. Une région "montagneuse" avec sa forêt tropicale. Premières grosses chaleurs !
Expédition sur le zem dans les virages de la montagne "Kloto" (la montagne, "To", que l'on monte comme une tortue "Klo").
Ici on parle Ewé (prononcer "évé"): pour une salutation respectueuse -> "Ngdi" : bonjour (là, pour la prononciation c'est freestyle !).

La suite un peu plus haut ...

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12 février 2007

1er mois et toujours là

La mise à jour est laborieuse, je sais. Faute de temps (je n'ai plus l'harmattan comme excuse).
Côté nouvelles, depuis 8 jours, on a emmenagé dans notre belle maison, négocié quelques meubles pour rendre ce lieu un peu moins carrelé et vide.

Maison

Belle expédition en taxi avec le salon sur le toit d'ailleurs...  pas d'images malheureusement. On n'est pas passé inaperçu dans le quartier.
Sinon, j'ai connu ma première demande en mariage. Dans les faits, une petite gamine, de 3 ans pas plus, chantait devant moi un truc en fon, sympa ma foi. Sa mère est ensuite venue me voir et m'a dit qu'elle me demandait de la marier... Qu'en penses-tu Maëlle ? tu partages ??héhé !! La polygamie et la précocité sont bien ancrées au Bénin.
Une autre chanson, que l'on entend plusieurs fois par jour : "yo-vo, yo-vo, bon-soir, ça va bien, mer-ci" (à chantonner avec une voix d'enfant de 2-3 ans, en insistant bien sur les toutes les syllabes) [yovo = "le blanc", c'est pour les retardaires qui n'auraient pas lus les anciens posts]. Prochainement un enregistrement, promis.

Côté taf, ces derniers temps c'est super chaud. Du fait des délestages imposés par les pays voisins, producteurs d'électricité, on a des coupures presque tous les jours qui peuvent durer entre 4 et 12 heures. On ne sait jamais quand ça peut arriver.
Le truc, c'est que l'électricité est rationnée et n'est pas distribuée dans tous les quartiers en même temps. Donc il arrive que l'on se pointe au taf à 8h, ça coupe. ça reprend vers 13h (pause repas). Au retour de la pause, ça recoupe et ne redémarre que vers 18h (fin de la journée). Je rentre à la maison (dans un autre quartier), pas d'électricité jusqu'à 23h. Là, on a le droit à une soirée "électro" de la part des voisins (il faut comprendre "groupe électrogène"). Pas du tout bruyant ces petits moteurs à essence. Malins comme ils sont, ils le mettent au plus loin de leur barraque et donc au plus près de la notre. En l'occurrence sous la fenêtre de ma chambre... ça n'encourage pas toujours les bonnes relations de voisinage ! ils vont souffrir avec la pendaison de crémaillière ! Du coup on travaille pas mal en décalé (le midi, le soir) et  cela m'a fait louper une "soirée de Môssieur l'ambassadeur" où l'on devait être présenté à la ministre déléguée de la coopération en visite en Afrique de l'Ouest. Tant pis pour les petits fours, les honneurs et le champagne...
Il faut rajouter les coupures d'eau, également très fréquentes en ce moment! Oui, elle est belle la vie à Cotonou ! (ce sont des "râlages" de privilégiés).

Heureusement que j'ai eu une petite réunion à Grand-Popo (une ville à l'Ouest du Bénin, près de la frontière du Togo) pour remonter le niveau de la semaine ...

GrandPopo2 (resto où a eu lieu le déjeuner de travail)

Ah oui, j'allais oublier. Je viens de prendre une petite 125cc pour mes déplacements dans la ville. Du sport !! j'ai l'impression de jouer ma vie à chaque carrefour. Le code de la route, il faut l'oublier. Pilotage au feeling et à la gonfle. Pour info, je n'ai jamais conduit de moto avant ...
MotoVoici la bête (un modèle très classique que l'on retrouve un peu partout sur les routes, où chacun y rajoute sa marque. Voici ma Pablo !!)

Bon bon, voilà c'est tout pour aujourd'hui.

Bonsoir,

coucou

31 janvier 2007

20ème jour à Cotonou

Depuis mon bureau raccordé à l'eau et climatisé ...

DSCN2631_web    DSCN2630_web

Pour aller surfer sans voiture, c'est sport, très très sport ! à l'arrière d'un zem (toujours en chemisettes jaunes), à fond la caisse, dans les rues de Cotonou puis sur la route des Pêches (qui longent la mer) "légèrement" défoncée ...

070127_Fidjerosse_1  070127_RoutePeche_3  070127_RoutePeche_4 Grosses bosses, petite mine ...

Nouvelle session sous les tropiques, faut juste éviter les filets des pêcheurs tendus depuis la plage. Le chalut local se compose d'une soixantaine de gaillards et d'une vingtaine de femmes qui récupèrent le fruit de ces heures d'efforts (Barracuda, dorades, bars, ...).

070127_wadoo_1  070127_wadoo_4  070127_wadoo_2  070127_wadoo_3

Les rues de mon nouveau quartier : Fidjerosse. Oui ! on a trouvé (avec Arnaud) un logement. Une petite maison bien sympa pas loin de la mer ... superbe affaire !

070127_RoutePeche_2    070127_RoutePeche_5 (des villas beverly hillesques à la paillotte, il n'y a qu'une chaussée.

Bonne journée

26 janvier 2007

Tranquillement

Désolé pour la mise à jour .. la connexion est très très lente ... donc pas de photos pour le moment. ça va venir !

Tout se passe très bien. La recherche d'appart se fait tranquillement,. La situation devrait se débloquer la semaine prochaine, dans le meilleur des cas, car tout demande beaucoup plus de temps ici... tout un art !

Côté température, c'est la fin de "l'hiver", soit la fin de l'harmattan (un vent sec et "frais" qui vient du désert du Sahara, on dépasse aisément les 30 °C  tout de même). Du coup l'humidité augmente, et là, il fait chaud !! (33°C à l'ombre) La température ressentie est d'autant plus forte que l'hygrométrie est forte... hummm.  En pratique: je pue du front ! et, de source locale, ce n'est rien comparé aux mois de mars-avril... prépares toi Maëlle !!

Pour la bouffe, on teste pas mal de trucs ces temps-ci. Assez épicé quelquefois (comme s'il ne faisait pas assez chaud !), louche d'autrefois mais pas mauvais généralement ... chaque repas est une expérience. De façon général, chaque jour apporte son lot d'aventures et de moments sympas. La dernière en date remonte à 45 minutes, avec la descente du drapeau béninois. Tous les lundis et vendredis, une petite cérémonie est faite où l'on monte/descend les couleurs au garde-à-vous en chantant l'hymne national. Un peu déroutant... va falloir que j'apprenne l'hymne "l'aube nouvelle".

Refrain: "  Enfants du Bénin, debout !   //   La liberté d'un cri sonore  //   Chante aux premiers feux de l'aurore  //   Enfants du Bénin debout "

Sur ces quelques gouttes de sueurs et de patriotisme, bon week end !  (à la plage, surf à 7h demain matin)

15 janvier 2007

ça y est !

Au dessus de l'Algérie...

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Après quelques péripéties administratives, me voilà arrivé à Cotonou, au Bénin. 20h30, à peine sorti de l'avion, je transpire. Bienvenue sous les tropiques . Après 1h de lutte entre la douane, la récupération des bagages dans une ambiance bien bien tendue, on m'attrape et m'emmène à la case de passage de l'ambassade (c'est une sorte de rituel pour les nouveaux ).

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C'est impressionnant comme Cotonou n'a rien à voir avec les villes que je connaissais, y a pas de centre, pas de grands bâtiments (ou peu), les rues sont défoncées, etc... . Dans les premières heures, ça ressemble à un bordel géant vu de l'extérieur! des zems partout(mobilettes taxi), des gaz d'échappements, des voitures, de la poussière, des gens partout, des étales avec tout et n'importe quoi, ça grouille de vie là-dedans! Sans compter que quand t'es "yovo" (blanc), t'es pas mal sollicité... Mais ça reste gentil. Comme les gens.

Après les présentations d'usage à droite à gauche, j'ai pris rapidement mes fonctions, le surlendemain. Bel accueil, beaucoup de serrage de pinces.

Samedi, inauguration de l'océan. ENORME !!! je crois que le Bénin et moi, on va bien s'entendre. De belles vagues bien creuses, du beau sable, des cocotiers, ...  un petit paradis (la réalité n'est jamais très loin tout de même!).

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Petit déménagement ce WE et introduction avec la culture béninoise avec une pièce de théâtre sur "la puissance du Vaudou". Danses, chants, ... pendant 4h30 ! on était parti pour 2h maxi. Très belle surprise. On était les 2 seuls yovos (avec Arnaud, un VI fraichement débarqué comme moi) dans la hall qui comptait plusieurs milliers de béninois. On se faisait traduire la pièce par les gens autour de nous. Ambiance garantie!! la thématique s'y prêtait aussi. Certains prenaient les acteurs pour de vraies représentations divines et allaient sur la scène faire des offrandes... un joyeux bordel. Superbe expérience. Et ce n'est que le début.

Petite vue de mon bureau, ça change du quai de l'Odet. Les manifs ont été remplacées par le chant des coqs, les zems et la musique du maquis d'à côté (resto) bien forte et très rythmée.

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5 décembre 2006

Bientôt en service

Une fois que l'avion aura atterri à Cotonou, la mise à jour débutera

A bientôt

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